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C'est dans la Mazurka que les Polonais révèlent leur originalité. Pour leur verve créatrice rien n'est déterminé, ni l'ordre des figures, ni l'enchaînement des pas : il n'y a pas de loi là où règne l'imagination. On comprend qu'une telle incertitude ne peut aller avec cet amour des choses faciles que l'on a en France. Placé entre ces deux écueils, décrire la Mazurka qui serait trop polonaise, c'est-à-dire trop difficile, on bien faire une Mazurka qui, trop simplifiée, n'en serait plus une, je me contenterai de donner la description des pas. Quant aux figures. je renvoie aux figures du Cotillon-Mazurka.
Je me bornerai à rappeler que la musique est d'un mouvement animé et d'une expression fière, que le nombre des motifs est laissé au caprice du compositeur, que chaque figure est toujours précédée et suivie d'une promenade et d'un holubiec, et que l'on commence la Mazurka par un grand rond à gauche (8 mesures), puis à droite (8 autres mesures).
La Promenade se compose de ces évolutions, de ces circuits, de ces tours faits en serpentant on en ondulant, qu'exécute le cavalier en tenant de la main droite la main gauche de sa dame. C'est dans la promenade comme dans l'holubiec (nous le décrirons parmi les pas), que se décèle tout bon danseur de Mazurka.